O Grand Esprit, dont j’entends la voix dans les vents
Et dont le souffle donne vie à toutes choses, écoute-moi.
Je viens vers toi comme l’un de tes nombreux enfants,
Je suis faible…Je suis petit…J’ai besoin de ta sagesse et de ta force.
Laisse-moi marcher dans la beauté, et fais que mes yeux,
Aperçoivent toujours les rouges et pourpres couchers de soleil.
Fais que mes mains respectent les choses que tu as créées,
Et rends mes oreilles fines pour qu’elles puissent entendre ta voix.
Fais-moi sage, de sorte que je puisse comprendre ce que tu as enseigné à mon peuple,
Et les leçons que tu as cachées dans chaque feuille et chaque rocher.
Je te demande force et sagesse, non pour être supérieur à mes frères,
Mais afin de combattre mon plus grand ennemi, moi-même.
Fais que je sois toujours prêt à me présenter devant toi,
Avec des mains propres et un regard droit.
Ainsi, lorsque ma vie s’éteindra comme s’éteint un coucher de soleil,
Mon esprit pourra venir à toi sans honte…
Prière Ojibwa
Alors pourquoi ce magnifique texte de prière Ojibwa en ouverture ?
Hé bien parce qu’il contient et l’esprit et la lettre de ce que je souhaite partager avec vous au sujet de la biologie émotionnelle.
C’est empreint d’humilité que cet homme s’adresse à celui qui représente pour lui le créateur de toutes choses : Le Grand Esprit.
Quelle est sa peur ?: de s’égarer, de ne pas respecter cette nature qui l’entoure, de ne pas entendre ses messages et surtout peur de lui-même. Peur de ses faiblesses, de son immaturité qui pourrait le conduire à des comportements irresponsable. Il le sait il doit se méfier d’une partie de lui, de son ego, de son mental.
Pour répondre à ses peurs que demande cet homme ?
Apprendre à lire
Apprendre à voir
Apprendre à marcher
Apprendre à entendre
Pour que ses mains ne se trompent pas de cibles
Entre l’être et l’avoir
l’être et le paraître
Apprendre à déchiffrer, décoder ce qui est non pas caché, mais simplement non encore connu, non dévoilé.
Et cela pour bien se diriger dans la vie
Apprendre à se connaître
Reconnaître ses besoins
Délier le vrai du faux
L’essentiel du futile
Et avancer sur son chemin d’homme, en accords avec ses exigences et ses valeurs.
Quelle maturité !
Pour cet homme,
Le respect, le soin et l’éducation du corps
Son comportement envers lui-même, les autres et son environnement
Le respect de la nature
Sont indissociable pour cheminer sur cette voie de sagesse et du sacré.
Pour cet homme
Le tambour et le son ne font qu’un
Le tambour et le son ne sont qu’un
Claude